| Jazz maloya vénéneux |
| France |
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Ann O’aro : chant · Marcel Balboné : chant, percussions, koundé· Quentin Biardeau : saxophone ténor, synthétiseurs · Valentin Ceccaldi : basse |
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Magistrale, puissante et frontale. La poésie de Lagon Nwar vous éclate au visage comme le jackpot dans la main d’un bandit manchot. Ça vient vous chercher au fond du ventre, dans les valvules du cœur, au creux de l’estomac. Avant de vous lover le corps entier dans ses remous qui ne vous lâcheront pas de sitôt. C’est physique et envoûtant. Claviers free pop et basse électrique aussi malicieux qu’hypnotiques. Deux agitateurs de la scène actuelle, Quentin Biardeau et Valentin Ceccaldi, sont allés frictionner leurs idées et envies à deux voix inclassables. Celle, sombre et lucide d’Ann O’aro, celle solaire et sans âge de Marcel Balboné. Le quatuor s’éclaire ainsi d’une langue de feu, incendiaire. Son créole réinventé d’anglais, de français et de langue bissa, allume un psycho-jazz, un maloya 2.0. Plein de la noirceur brillante de l’insolence nécessaire aujourd’hui. |