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Il en passe des chameaux par le chas de cette aiguille. Des grands, des velus et des pointus. Nadoz, en breton, justement, c’est l’aiguille. Et comme l’impossible, ça se tente toujours un peu, Étienne Cabaret et Christelle Séry lui tiennent tête, à l’impossible. Ils improvisent et fabriquent un jazz contemporain rêveur, plein de scansions, d’espaces poétiques, de fragilités magnifiques. Proche de l’artisanat quotidien dont cette nadoz-aiguille tire ses inspirations et une énergie fascinante. Nadoz en musique, c’est donc un duo. Où un Breton clarinettiste basse ne bretonne guère mais défie carrément l’universel. Où une guitariste aux mains fluides et à la voix claire invente autant de paysages qu’Alechinsky pourrait en peindre. La réunion de ces deux explorateurs de textures sonores, électrique, très libre, et très douce, finit par faire tourner les têtes. |
