Bruisme #5
Concert
Festival
vendredi 26 juin 2015
LSD et AV2 joueront simultanément dans deux espaces réduits différents, le vendredi comme le samedi.

Organisé par Jazz à Poitiers, en partenariat avec le Confort Moderne et le Lieu Multiple.
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Et cette année encore, on garde la même ligne. Précisément. C’est à dire de tout. Strictement. Du moment que c’est pas banal. Que ça chahute, que ça attise, que ça remue. Et que ça change, aussi. Du moment qu’on en prend plein les oreilles et si possible sans savoir pourquoi. Trois jours de musiques bancales, pas tout à fait pareilles. Improvisées, beaucoup, mais plus précisément mises en situation. Des musiques de l’instant, pour des endroits précis avec des gens précis. Qui ne pourraient avoir lieu ailleurs. En gros de la musique à oreilles curieuses, sensibles, blasées, irrévérencieuses, averties ou flâneuses… Un truc vraiment pas fait pour tout le monde mais qui cause à chacun. Faut pas avoir peur, c’est fait pour faire du bien.

Arrington de Dionyso
Gorge profonde
Etats-Unis
Arrington de Dionyso : voix, clarinette, électronique…
Pilier des regrettés Old Time Relijun, Arrington de Dionyso poursuit ses élucubrations sonores en solo. Totalement habité, il jongle entre clarinette, guitare, tuyauterie de plombier ou chant diphonique pour dérouler ses espèces de ragas d’un autre monde, ce folklore imaginaire d’une sorte d’avant-garde ancestrale connue de lui seul. Un peu chaman, un peu poète, complètement punk aussi, il grogne, danse, joue, psalmodie, hurle, prend aux tripes et vous retourne la tête.
TOC
Rock régressif
France
Jeremy Ternoy : Rhodes Peter Orins : batterie Ivan Cruz : guitare
Leur dernier opus s’appelle «Haircut » et… il décoiffe ! Dans sa quête du brushing sonique ultime, Toc cherche, coupe, tranche, égalise, et ça vous défrise. Sa recherche est lente et progressive, répétitive et lancinante. Une énergie électrisante toujours construite dans l’instant, une sorte de free-doom ou de yes-wave ou d’on ne sait quoi, parce que TOC démêle tout ça. Ni permanente, ni raide, la musique ondule, fait des boucles, enchaine les dégradés et les couleurs.
AV2
TV killers
France
Clinch, Pierre Pierre Pierre : son, images
AV2 c’est une ode à l’ère de la télévision analogique, une revanche cinglante du tube sur la TNT, une véritable insulte aux écrans plats et aux coins carrés.
Scintillement excessif, balayage en noir et blanc, contraste de 1ère classe, abrutissement cathodique et ramollissement intellectuel...
Adeptes du zapping frénétique autant que du demi-sommeil devant la mire, ils se collent à l’écran et arrachent un panorama audiovisuel sans décodeur ni redevance.
LSD
Hallucinations collectives
France
David Chiesa : contrebasse Sébastien Perroud : lasers
LSD (Laser Sonic Distorsion) est un projet magique. Et les secrets des magiciens, ça ne se dévoile pas ! Pas question de trop en dire donc… Juste qu’il y aura des lumières, des sons et des distorsions des sens et de l’espace. Un espac mouvant, aux frontières troubles et incertaines. Un espace où la boussole s’affole et où tout repère disparaît, où la confusion devient totale. Une expérience sous trips sonores et visuels littéralement hallucinante.
Electric Mune
Stone et Charden
Poitou
Claire Bergerault : voix Jean-Luc Guionnet : orgues, claviers
Après une première mouture acoustique, destinée à être jouée dans des églises, Müne branche le jus et passe à l’amplification. Finis les vénérables Clicquot, les reverb’ majestueuses et place au Bontempi et aux organ(e)s saturés, dans des espaces plus industriels. Un peu plus loin du Ciel donc, plus proches du chaos, leurs vêpres prennent des tournures de sabbat, l’ascèse vire à l’orgie, mais ils communient toujours.
Ganjin
Hard-cordes
France
Hugues Vincent : violoncelle Yuko Oshima : batterie Frantz Loriot : alto
On est pas obligé de respecter l’immuable combo guitare / basse / batterie pour faire dans le powertrio. Affranchi des académismes plombants, propulsé par une batterie pas forcément binaire, Ganjin fait pleuvoir ses cordes, souffle une brise rafraîchissante ou explose en tempête électrique.
Ni pop de chambre, ni ba-rock, ils n’inventent pas un nouvel idiome, ils se tiennent juste là, aujourd’hui, au carrefour de toutes les musiques qu’ils aiment, qu’elles viennent de là ou bien du blues.