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Diplômée des Beaux-Arts de Lyon en 2017, Pauline Ghersi développe une pratique artistique qui prend la forme de films, d’installations vidéos, de sculptures et de performances. Son travail a été présenté au Confort Moderne à Poitiers, au Lieu-Dit à Clermont-Ferrand, à Art-O-Rama à Marseille, à Secession à Vienne, à Glassbox à Paris, à Rond-Point Projects à Marseille, au CAC Passerelle à Brest, à Ravisius Textor à Nevers, à Etablissement d’en Face à Bruxelles, au Crac Alsace, à La Compagnie et à Catherine Bastide Projects à Marseille, à Soej Kritik à Leipzig et à la Villa Belleville à Paris. Elle était en résidence dans différentes institutions, dont Triangle - Astérides à Marseille (2017), FRAC Champagne-Ardenne à Reims (2018-19), Fugitif à Leipzig, Mayotte dans le cadre de Création en Cours, piloté par les Ateliers Médicis (2021), Setu à Elliant (2023) et aux Capucins à Embrun (2025). En 2021, elle reçoit le soutien de Mécènes du Sud qui lui décerne le Prix Coup de Cœur pour son projet : Corinne, Gilles, Ber et Georges (2022) et en 2022 elle obtient une bourse de la Fondation des Artistes pour son projet de série : Gros Problème (2023). Elle travaille actuellement sur un nouveau projet de film soutenu par la DRAC Île-de-France.
"Ma pratique mêle séries, films, installations vidéo, sculptures et performances.
À travers des récits filmés ou performés, j’observe et interprète des dynamiques de groupe où s’exercent des rapports de force plus ou moins sous-jacents, dans des contextes de précarité : colocation tendue, minimum vieillesse, ou encore structure artistique endettée. Sur le ton de l’humour et de la dérision, je mets en scène des situations quotidiennes où l’absurde surgit du banal.
Ces récits grinçants prennent la forme de parodies de reportages, de séries TV ou de réalités scénarisées où l’on suit des personnages en crise, confrontés à des conditions insupportables. L’esthétique DIY de mes films est le reflet de contraintes économiques, qui influencent autant l’image, les décors que la narration. Le travail en équipe me permet d’explorer des méthodes d’organisation et d’écriture où l’économie de production devient un langage en soi. Ce processus instille un malaise, renforcé par le jeu des acteur·ices amateur·ices, dont la maladresse et l’exagération flirtent délibérément avec le “cringe ».
Les décors de mes films dessinent un quotidien élémentaire. Le supermarché, les gressins et le chocolat en promotion sont des motifs récurrents, reflets d’une réalité où la consommation devient un pansement sur l’impuissance, la solitude et la frustration." |