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Florence Lazar est une réalisatrice et plasticienne française. Le documentaire occupe, à partir de 2000, une place de premier plan dans sa pratique, qui s’appuie sur de longues phases d’enquête et un travail collaboratif avec une équipe cinéma. Ses films construisent des narrations dans des endroits souvent en crise, dans lesquelles se déploient les récits subjectifs face à l’autorité de l’Histoire. Le recours à l’enquête historique et la notion de transmission de l’histoire sont les vecteurs de son travail.
Kamen, les pierres, traite de la falsification de l’histoire, en République serbe de Bosnie, après la purification ethnique. Les Bosquets, observe le processus de transformation urbain de la cité des Bosquets, à Clichy-Monfermeil. En 2016, elle inaugure une commande publique au collège Aimé Césaire à Paris sous la forme d’une oeuvre photographique pérenne dans le collège, qui la conduira à réaliser un corpus de films en Martinique, Tu croisque la terre est chose morte, 125 hectares, 2019 et Sous les feuilles, 2024. Ce travail développe une réflexion sur les sols, comme supports de démarches alternatives visant à contrer la violence coloniale et la destruction environnementale en cours, causée par l’usage de la chlordécone, à partir des pratiques et des transmissions de savoir ancestraux.
En 2019, une rétrospective est consacrée à l’ensemble de son œuvre par le Jeu de Paume. Son travail a été exposé au Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée de Grenoble, Centre Pompidou, Brandenbugisches Landesmuseum für Moderne Kunst, Cottbus, Spore initiative, Berlin, Fid marseille, Film Society LincolnCenter, NY, Les révoltés de l’Histoire, Martinique, Biennale de Dakar, IDFA,Amsterdam, FIFAC, Guyane etc..
Ses films Kamen, les Pierres et Sous les feuilles ont reçu respectivement le prix de l’Institut Louis Marcorelles, décerné par le jury de la compétition française, en 2014 et le prix du patrimoine culturel immatériel en 2024 au festival du Cinéma du réel. |