125 hectares
Florence Lazar
Galerie Du 2 juillet au 3 août 2025
Horaires d'ouverture : du mercredi au vendredi de 12h à 18h, le weekend de 14h à 18h et les soirs d'évenements.
Entrée libre
Exposition Projection
   

125 hectares, c’est la superficie du terrain occupé illicitement depuis 1983 par un collectif d’agriculteur·rices dans le nord de la Martinique. Ce documentaire de 30 minutes suit une membre de ce collectif qui témoigne de l’histoire de cette occupation. En prenant possession de ce qui était à l’époque une terre en friche pour développer une agriculture de subsistance fondée sur la biodiversité, les agriculteur·rices ont avant tout cherché à contrer des projets immobiliers menaçant les terres exploitables de l’île. Un parti pris agricole et politique qui s’oppose naturellement à la monoculture de la banane mise en place par l’Hexagone, et qui est à l’origine de la pollution à la chlordécone (insecticide cancérigène) d’une grande partie des sols et des rivières.

Dans le cadre du cycle Ciné Moderne – Working Days.

Florence Lazar
FR
 

Florence Lazar est une réalisatrice et plasticienne française. Le documentaire occupe, à partir de 2000, une place de premier plan dans sa pratique, qui s’appuie sur de longues phases d’enquête et un travail collaboratif avec une équipe cinéma. Ses films construisent des narrations dans des endroits souvent en crise, dans lesquelles se déploient les récits subjectifs face à l’autorité de l’Histoire. Le recours à l’enquête historique et la notion de transmission de l’histoire sont les vecteurs de son travail. 

Kamen, les pierres, traite de la falsification de l’histoire, en République serbe de Bosnie, après la purification ethnique. Les Bosquets, observe le processus de transformation urbain de la cité des Bosquets, à Clichy-Monfermeil. En 2016, elle inaugure une commande publique au collège Aimé Césaire à Paris sous la forme d’une oeuvre photographique pérenne dans le collège, qui la conduira à réaliser un corpus de films en Martinique, Tu croisque la terre est chose morte, 125 hectares, 2019 et Sous les feuilles, 2024. Ce travail développe une réflexion sur les sols, comme supports de démarches alternatives visant à contrer la violence coloniale et la destruction environnementale en cours, causée par l’usage de la chlordécone, à partir des pratiques et des transmissions de savoir ancestraux.

En 2019, une rétrospective est consacrée à l’ensemble de son œuvre par le Jeu de Paume. Son travail a été exposé au Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée de Grenoble, Centre Pompidou, Brandenbugisches Landesmuseum für Moderne Kunst, Cottbus, Spore initiative, Berlin, Fid marseille, Film Society LincolnCenter, NY,  Les révoltés de l’Histoire, Martinique, Biennale de Dakar, IDFA,Amsterdam, FIFAC, Guyane etc..

Ses films Kamen, les Pierres et Sous les feuilles ont reçu respectivement le prix de l’Institut Louis Marcorelles, décerné par le jury de la compétition française, en 2014 et le prix du patrimoine culturel immatériel en 2024 au festival du Cinéma du réel.