Justin Lieberman
Je t’empire 05 juin 2015 jusqu'au 23 août 2015
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Je t’Empire est la première rétrospective d’envergure du travail de Justin Lieberman. Lieberman (né en 1977, US) est un artiste, auteur, curateur, et enseignant américain, actif depuis la fin des années 1990. Il vit et travaille désormais à Munich, en Allemagne. 

Le travail de Lieberman n’est pas basé sur un médium particulier - il utilise indifféremment la sculpture, la vidéo, la peinture, l’écriture, l’installation ou l’édition, avec une forte sensibilité dadaïste. La plupart de ses œuvres reposent sur une démarche de collage, assemblage et transformation d’objets trouvés (junk sculpture), et relèvent d’une forme déviante et pleine d’humour noir de la critique institutionnelle. 

Son travail s’est d’abord focalisé sur les promesses et les mensonges de la culture américaine (le système du vedettariat, les tueurs en série, les goodies, les extraterrestres, les mascottes en tout genre, les films adolescents etc…). Mais la pratique de Lieberman a connu récemment un tournant à la fois formaliste et conceptuel. Son travail se construit désormais à partir d’une approche critique des processus économiques contemporains, qu’il s’agisse de ceux qui ont lieu dans la production artistique en elle-même et dans ses relations avec le marché de l’art, ou qu’il soit question plus largement de la circulation globalisée des biens, des humains et des êtres vivants quels qu’ils soient, dans le commerce, la finance, et le tourisme. « Mon travail est un lieu où le capitalisme vient pour mourir », explique Lieberman, avec la verve qui le caractérise, ajoutant que sa méthode, c’est d’ « assembler des ordures ». 

Justin Lieberman est un artiste incroyablement productif, non pas au sens où il cherche à répondre à une demande du marché, mais au sens où son travail se mêle de manière organique à sa vie quotidienne : sans cesse, il dessine, écrit, prend des notes, chantonne, fait des sculptures, et recueille des matériaux qu’il réutilise par la suite dans ses œuvres. 
La première conséquence de cette tendance à la production compulsive est qu’il a créé et accumulé, à mesure des années, une masse considérable d’œuvres. La seconde est que cette masse même rend impossible et – vaine – tout projet de réalisation d’une rétrospective qui serait exhaustive. 

Pour rendre compte de près de vingt années de travail, l’exposition Je t’Empire se construit autour de salles indépendantes, qui viennent chacune éclairer un aspect de la pratique de l’artiste d’une manière conceptuelle, et non pas chronologique.