The Young Mothers, Horse Lords
Concert
mercredi 30 mai 2018
Produit par l'OH/le Confort Moderne et Jazz à Poitiers

 

The Young Mothers
Bordel cohérent
US
Le bassiste norvégien Ingebrigt Håker Flaten (The Thing, entre autres) s'est acoquiné à des musiciens d'Austin et Houston, pour monter ce power combo qui défie toute tentative d'étiquetage. Jazz, un peu forcément, rock, carrément dans l'esprit et dans le son, punk dans la rage de jouer ou la fausse désinvolture, Afrobeat pour la touche épicée et hip hop avec les envolées vocales d'un trompettiste-phraseur à mi-chemin entre Don Cherry et Eyedea. Un beau bordel stylistique pourtant d'une cohérence rare, la musique des Young Mothers est libre de toute promesse de consensus musical. Les dérapages rap, les sons grindcore massifs et les passages free font partie intégrante de compositions incendiaires ou d'impros libertaires. Les différents egos musicaux du groupe suivent un concept étrangement discipliné et pourtant anarchique. Un mélange frais et pas bien orthodoxe que leur bassiste initiateur mais non-leader décrit comme sa vision du jazz d'aujourd'hui. De quoi ressortir la citation intemporelle de Zappa : " le jazz n'est pas mort, il sent juste bizarre"...
Horse Lords
Rock Augmenté
US
Dans les traces de La Monte Young, figure de la musique minimaliste et précurseur du drone, Horse Lords emprunte les chemins de traverse du math­-rock. Depuis ses mixtapes expérimentales jusqu’à son troisième album Interventions, le groupe de Baltimore entremêle rythmes asymétriques de batterie et motifs hypnotiques de guitare à des pièces au saxophone languissant ou au bourdonnement synthétique. Mais sur scène, fi de toutes ces considérations techniques, on a affaire à un foutu groupe de rock aux lives imparables.