less playboy is more cowboy - 22&23 septembre 2017

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bang ! bang ! le confort moderne vous présente quatorze groupes de fins tireurs internationaux invités pour une série de concerts spectaculaires adroitement liés à une programmation de performances et de projections confiée à une bande d’artistes mutantes. En ces premiers jours d’automne, la post-humanité s’invite au far west.

Chloé Delarue, née à Le Chesnay (FR) en 1986, vit et travaille à Genève. Elle est diplômée de la HEAD, Genève, après une formation à la Villa Arson à Nice. Elle travaille dans le champ de la sculpture, de la vidéo et de l'installation. Son projet Toward A Fully Automated Appearance (TAFAA) regroupe ses expositions depuis 2015. Elle explore l'imaginaire allégorique des nouvelles technologies, et des mutations cognitives des corps qu'elles produisent. Elle a développé un vocabulaire formel et matériel dont les éléments (muqueuses de latex, néons, videos...) mutent à travers ses expositions. TAFAA - LV 426 est une vidéo synthétisant le transfert d'un état de la matière à un autre, d'un monolithe à sa conversion faussement organique, un simulacre empruntant au domaine des effet spéciaux tel un mirage à l'apparence numérique.

LpLpo, énigmatique homme-poulpe, offre une véritable performance live où rien n’est pré-enregistré. Tout se vit sur scène à l’instant T, dans les machines et vocodeur de ce personnage déguisé en mollusque marin ou en Boo de Dragon Ball. Dans les tentacules électroniques de la créature se croisent rythmiques tribales et envolées psychédéliques à faire danser Minor Threat et Nina Simone, Aphex Twin et Neu!, Steve Reich et The Stooges, Syd Barrett et Laurie Anderson, Suicide et Curtis Mayfield.

Trio lyonnais assassiné par Keiji Haino puis exhumé par Psychic Paramount, Lightning Bolt et At The Drive In, Noyades est l’assemblage brutal de trois pièces détachées appartenant à des chapelles techniquement inconciliables (harsh noise, musique psychédélique, crust punk, pop seventies, noise rock, drone ambiant…). Leur musique est une hérésie : une course à la mort punk et psychédélique à peine interrompue par des remontées à la surface peuplée de drones méditatifs, de retours d’acide et d’incantations chamaniques émanant de grottes maudites.

Trio instrumental pour une musique radicale, délivrée par une basse minimaliste, une batterie répétitive et une trompette électrifiée. Obsession du rythme, bourdon et dilatation du temps... Derby Derby s'engouffre dans une danse terrienne et circulaire.

Les nouvelles failles sismiques de La Terre Tremble!!! dévoilent un terrain inexploré, où s’entendent de fascinantes harmonies vocales, des cordes chimériques et des nappes de synthés futuristes portées par la rumeur sourde d’une basse omniprésente. A la croisée de la synthpop, d’expérimentations rock transgenres et d’envolées chorales que ne renierait pas Brian Wilson, la tectonique musicale de ces trois aventuriers du son apparaît, sur le dernier album Faux Bourdon, plus fourmillante que jamais.

Alors que la Grèce est en passe de devenir le nouvel eldorado des artistes fauchés européens, à Athènes, le rock ne connaît pas la crise. Du sirtaki et du folklore de la péninsule, Acid Baby Jesus n’a gardé que le tempo obsessionnel. Pour le son, il faut plutôt chercher leurs influences du côté du rock’n’roll heavy, du psyché et du meilleur garage. Une direction des mieux choisies si l’on en croit l’audience grandissante et les éloges multiples que les apparitions du groupe provoquent depuis sa création en 2009.

HD Steak est une nouvelle matière « viande » comestible, inventée en laboratoire. Elle n’est pas d’origine animale. Dans la vidéo Monocellular Spleen, cette matière étrange et inquiétante prend vie et exprime, dans un long poème mélancolique, ses peurs et ses désirs. Charlie Malgat, née à Bergerac en 1990 est diplômée de l’ENSBA de Paris. Elle participe en 2013 à un programme d’échange avec l’Université de Columbia à Chicago qui lui permet d’approfondir ses connaissances en matière de direction d’acteur et d’effets spéciaux. En 2015, elle est résidente au Google Art Institute à Paris. Ses films sont une documentation d’expérimentations futuristes et technologiques.
Courtesy of the artist and GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Les Moulins / Habana

La voix qui porte, le violon qui tire, l’électronique qui entoure et le rythme aux pieds qui fait avancer sont les personnages de cette fiction sonore composite. L’histoire se passe en Auvergne, où Sourdure s’attaque à l’immense friche de ses traditions musicales et orales. Il choisit l’approche frontale, dans la posture du chercheur en quête de failles potentielles où glisser ses conflits d’échelle rythmiques et autres asymétries textuelles et mélodiques. De quoi voir chanter les volcans quelques millénaires de plus.

Don’t DJ est venu passer quelques jours à Poitiers, le temps de préparer avec son VJ un nouveau live présenté le vendredi soir dans le planétarium du lieu multiple. Il n’était pas question de le laisser repartir sans qu’il ne vous dévoile la facette la plus dansante de sa musique. Car cet inventeur fou du son, qui officiait dans le trio The Durian Brothers, est avant tout un grand malade de la house music. Passée à la moulinette de ses grandes manipulations, elle pourrait voir s’élever, dans l’auditorium du musée, l’un des premiers dancefloors de la soirée.

Précédemment connu pour son travail au sein du duo Walls, Alessio Natalizia, jeune producteur italien installé à Londres, sort en 2013 Umwelt un premier LP sous le nom de Not Waving. Très vite remarqué, ce dernier sort plusieurs maxis mais c’est avec la série Voices que l’on découvre la profondeur des expérimentations musicales du producteur. Passant des distortions analogiques à la no wave, en passant par l’indus 80’s, l’acid et toutes les autres musiques freaks possibles, Not Waving torture et recrache les sons pour en sortir une musique unique, une EBM réappropriée presque réinventée.

Aube passe de la musique avec exigence et élégance, nous emmenant vers ce quelque part où les coups de froid nous réchauffent et où il n’est pas rare de s’abandonner au rythme d’une minimale aux basses lourdes avant de danser sur une perle de variété oubliée.

Présentation par la Fanzinothèque d'une sélection de fanzines, micro-éditions et autres ouvrages créés ces dernières années, dans de nouveaux modules d'exposition pour cette dernière exhibition avant déménagement. Les fanzines appellent à se rencontrer différemment. Leurs contenus, tels les personnes et collectifs qui les produisent, sans cesse, se croisent, se dispersent et circulent. Il sera question dans la sélection d'élans sensibles, de musiques et d'art contemporain.