Usé, Nina Garcia / Augustin Bette, Deux Boules Vanille
Concert
samedi 15 septembre 2018

Dans le cadre du week-end de rentrée. 

Produit par l'OH/Le Confort Moderne et Jazz à Poitiers

Usé
Indus punk dada
FR

Multipliant les projets (Headwar, Les Morts Vont Bien, Roberto Succo, Yvette Corner But, Sultan Solitude (...), Nicolas Belvalette alias Usé, vivote dans cette interzone musicale qui est comme une grande famille de la débrouille. À vrai dire, la musique de Nicolas Belvalette aurait très bien pu se contenter du live, contexte où elle semble atteindre son plein potentiel. Mais il décide de sortir un premier album "Chien d’la casse" tout autant réussi que son second album "Selflic" qui représente un condensé parfait de ce qu’a été, de ce qu’est et de ce que sera sans doute encore longtemps Usé, formidable machine à broyer le temps et la connerie, à invoquer les préceptes essentiels du feu et la furie.

Nina Garcia / Augustin Bette
Free-Punk
FR

Contrairement à ce que braillait Johnny Rotten en '77, il y aura bien eu un futur. Et depuis 40 ans, les vents de rébellion du mouvement punk, sans s'être essoufflés, ont pris bien des directions. Semant ici et là des graines qui auront germé dans d'autres cultures. Souvent DIY, comme on dit, à contre-courant ou en parallèle de l'industrie
musicale, elles portent en tout cas en elles un peu de cette flamme contestataire qui brûle toujours aujourd'hui. Ce qui est certainement aussi le cas chez Nina Garcia et Augustin Bette, deux jeunes artistes, une forme de relève, qui ont tous deux, comme leur musique, cette attitude un peu butée, frontale, brutale et radicale. On pourrait donc parler ici d'une espèce de free-punk d'aujourd'hui (si, si), improvisé of course, qui cache dans un semblant de brouhaha noisy bien des subtilités. Deux jeunes pousses à suivre, déjà passionnantes et qui rassurent. Des futurs, dans ces musiques-là aussi, il y en a et il y en aura !

DEUX BOULES VANILLE
Punk modulaire
FR

DEUX BOULES VANILLE est Loup Gangloff et Frédéric Mancini, duo de batteries déclenchant des synthétiseurs analogiques et la furie tribale d’une noise synthético-brutale et barrée. Le groupe a fabriqué puis peint ses instruments avec ses quatre mains sur un dispositif identique : des capteurs fixés aux batteries fonctionnent comme des touches de claviers et déclenchent des synthétiseurs analogiques: à chaque frappe se superpose un son électronique. Pas de boucles, pas de presets, tout est joué, tout est modulé sur le vif. Les constructions rythmiques dictent les mélodies ou en deviennent esclaves. La musique produite est en constante évolution, chargée de tensions, d'explosions, de dérapages, et explore les jeux polyrythmiques, les musiques répétitives, la techno, l'acid house. Simple, efficace et sans prétention technique, le groupe écrit ses morceaux avec une rigueur mathématique, en considérant les accidents et le Chaos avec la même attention que les structures standards des hits radios. En résulte une musique idiote et solitaire, dansante, qui s’écoute dans le pit, en discothèque ou au supermarché.