Soirée Maison de Chantier #2
Concert
Événement
Rencontre
mercredi 12 octobre 2016
Chaque mois, jusqu'à la réouverture du Confort Moderne, venez partager l'avancée des travaux à la Maison de chantier. Au programme, concerts, conférences, tables rondes, vidéo, visites et workshops font écho aux démolitions et constructions environnantes. Cette deuxième soirée s'ouvre avec la traditionnelle visite du chantier, doublée d'un moment spectaculaire que nous vous invitons à partager : la levée de charpente. Le concert de Hyperculte et la projection de Get Rid of Yourself complètent la soirée, dans cet espace provisoire construit en partie avec les premiers matériaux prélevés au Confort Moderne.
Hyperculte
Pop destructurée
CH

Paix en Suisse. Les plus observateurs d’entre vous auront sans doute remarqué ce tag génial apparu il y a peu sur les murs de la Grand Rue. Le duo helvète Hyperculte en apprécierait sûrement la malice, lui qui invite l’auditeur à déstructurer le réel au profit d’un monde réenchanté. Animal sauvage bicéphal, Hyperculte est conduit par le contrebassiste de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp et la batteuse de Massicot. Ensemble, ils touchent du bout des poings l’urgence et l’audace de Liquid Liquid, les recherches d’Arthur Russell, la fougue décomplexée de Neu! et de Can, la pop barrée d’Areski et ce quelque chose d’impalpable et d’incantatoire venu des profondeurs du terreau de l’existence. Adeptes du minimalisme, ils procèdent par retrait et soustraction, saisissent la pulsation ultime et la répètent dans un voyage sensible vers une transe libératrice. Seules les voix nous sortent de ces boucles hypnotiques, comme une incitation à se lever, à danser et à se battre, le temps d’un long frisson de plaisir. 

Get Rid of Yourself
2003, DV, 61 min
USA

Get Rid of Yourself (Débarrassez-vous de vous) est un film-vidéo-manifeste de Bernadette Corporation qui s’adresse à ceux qui incarnent anonymement le retour de l’activisme politique à l’intérieur de l’Empire. Les premières images ont été tournées au cours des émeutes de Gênes en 2001, mais ces matériaux ont été triés et recomposés de manière à rendre compte de l’intensité des expériences partagées à cette occasion, plutôt que de produire un documentaire de plus sur les affrontements programmés et hyper-médiatisés survenus lors du sommet du G8. Avec un système complexe et rythmé de disjonctions entre images et sons, d’effets spéciaux modestes et de recours à la performance, le film s’extrait volontairement d’un espace-temps biopolitique pour rejoindre un ailleurs où rien n’arrive jamais. La crise qu’il annonce, c’est le retour soudain de l’Histoire (cette fois sans personnage ni narration),  et d’une politique sans sujets.