En 2015, le programme Rencontre du 3ème type avait produit un disque et un documentaire à succès, deux sculptures mille fois réappropriées sur les bords du Clain et un spectacle unique, tous trois nés de rencontres passionnantes entre les artistes et une centaine de citoyens. Le Confort Moderne vous invite à la restitution du programme 2016 emmené par Ricky Hollywood, Simon Ripoll‑Hurier et Julien Berthier. 

Et si vos murs faisaient la révolution ?
"La forme plausible, presque familière, de la plupart des œuvres de Julien Berthier n’est souvent qu’un prétexte pour un questionnement aigu, souvent cynique, de la société actuelle : un acte de sabotage interne, qui porte à ses extrêmes conséquences les logiques implicites de notre quotidien." L’atelier mené avec le Confort Moderne n’a pas échappé à cette logique et c’est avec toute l’ironie qui caractérise son travail que le plasticien a proposé à des particuliers de percer une partie de leur façade pour mieux la retourner. Par cette modification à la fois légère et brutale, l’artiste perturbe au quotidien le cadre de vie des audacieux propriétaires.

Ars Gratia Artis
L’art est la récompense de l’art. Simon Ripoll-Hurier a conçu l’atelier à partir de ce slogan de la Metro Goldwyn-Mayer et de son fameux jingle du lion rugissant au début de tous nos films préférés. Tout est parti de l’image de sa fabrication : une photographie de 1928 sur laquelle on voit une cage transformée en studio. En invitant les propriétaires d’animaux exotiques ou hors du commun à participer au tournage de son documentaire a priori animalier, l’artiste mesure le décalage entre la nature animale et son potentiel allégorique et documente par là-même la relation singulière que l’on peut observer entre les humains et leurs animaux. Projection toute en plumes, poils et peau de serpent.

Ricky & les Dix-iples
Les chansons de Ricky Hollywood sont gorgées de folie douce et de charme rétro-futuriste. On le dit parisien mais ses compositions en colimaçon viennent sûrement d’un peu plus loin, d’un ailleurs où ne vivent que des artistes aux pseudos à paillettes. Le Confort Moderne a néanmoins réussi à le capturer et à l’enfermer 5 jours et 5 nuits dans l’orangerie d’un château près de Poitiers. Il s’est entouré de dix musiciens non professionnels, recrutés sur petites annonces, pour y enregistrer trois morceaux. L’ingénieur du son Benjamin Glibert était là pour les graver sur un disque à paraître sur le label La Souterraine. Le réalisateur François-Xavier Richard aussi, afin de capter l’ambiance de cette résidence du troisième type.
La projection du documentaire sera suivie d'un concert de Ricky Hollywood.

Parce qu'il ne faut jamais aborder l'hiver sans un bon concert de surf garage. Parce que les Agamemnonz donnent à la marée normande des airs de Californie. Parce que Simon Ripoll-Hurier est leur guitariste. Parce que ces Rouennais ondulent autant sur des vagues vaguement ottomanes qu'ils foncent pied au plancher. Parce qu'ils jouent en toge. Parce que les Rencontres du 3ème type, c'est aussi finir par danser en novembre sur votre prochain tube de l'été.